Je vous écris d'Altamira :

Altamira le 6 décembre 2000

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Bien arrivés !

Le temps est de la partie, un peu lourd, on se sent un peu collant, mais moi, ça me va !

Avons survolé et juste entr’aperçu la Guyane, atterri comme prévu à Belém où D. n’a pas manqué de se faire remarquer par la police des frontières !...Enfin il est passé quand même.

Le samedi, nous nous sommes embarqués pour l’île de Marajó : 4 heures de bateau pour atteindre le port de Cámara. Traversée calme au départ, puis de plus en plus agitée au fur et à mesure que l’on se rapprochait de l’océan.

Là, nous avons découvert un paradis : SOURE. Les gens sont simples et gentils. La vie coule à un autre rythme et personne ne semble malheureux. On a marché pour rejoindre une plage déserte sur l’Atlantique, où, bien sûr, D. s’est baigné. Seules nos empreintes sur le sable, à côté de celles de buffles. Et oui, dans cette île, les troupeaux de buffles sont légions. Ils s’éparpillent dans les marécages. Le moindre trou d’eau et ils sont là, vautrés, tels des hippopotames, et en ressortent de temps en temps, le poil luisants. Autour d’eux, des foules de guarás, sorte d’ibis rouge vermeil, vivent aussi au milieu des champs. Nous avons eu le droit à quelques envols spectaculaires que, sans doute, nos appareils photos n’auront pas exactement saisis.

Dimanche soir, nous avons regagné Belém et, après une très brève nuit, nous sommes envolés pour Altamira. Là, c’est un peu le choc, je ne conseillerais toujours pas à quiconque, même à mon pire ennemi, de venir là pour découvrir le Brésil (quoique comme dépaysement, ce n’est pas mal !...).

La maison de D. s’est agrandie et s’est agrémentée d’un préau où mettre le hamac et d’un jardin, avec un cocotier. Malgré cela, la vie ne s’est pas mieux organisée qu’avant et le dénuement est toujours poussé à l’extrême. La maison est ouverte à tous vents, ça rafraîchit, mais les moustiques affluent et paraissent résistants à tout insecticide, répellente ou spirale. Je me suis fait pas mal bouffer !...

D. vaque souvent à ses affaires. Ici, les affaires vont bon train et semblent toujours mystérieuses, mais prioritaires !...

Moi, pour l’instant, je me repose. J’ai nettoyé la maison pour m’y sentir mieux. Je me vautre de temps en temps dans le hamac, savoure de pouvoir me faire les ongles, me masser les pieds, entre autres, mais aussi de photographier les oiseaux qui viennent picorer dans le jardin et semblent bien moins craintifs que chez nous. J’ai retiré ma montre et je vis au rythme du soleil. Le décalage horaire me va très bien dans ce sens. J’en profite pour me lever tôt, à la fraîcheur et me coucher tôt.

On projette de partir samedi 9, pour Santarém, en avion, de là, prendre un bateau qui nous mènera à Manaus en 3 jours. Nous y passerons quelques jours et reviendrons samedi 16, en avion, à Altamira. J’aurai alors encore des choses à vous raconter !...

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